Page:Lucien - Scènes de la vie des courtisanes, 1894, trad. Louÿs.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60
VIE DES COURTISANES

korinna

Même lorsqu’elle a soif, mère ?

krôbylê

Surtout lorsqu’elle a soif, Korinna. Elle ne parle pas plus qu’il ne faut, elle ne se moque pas de ceux qui sont présents et ne regarde que celui qui la paye. Et à cause de cela tout le monde l’aime. Et quand il faut entrer au lit, elle travaille sans obscénité, mais avec soin, et elle ne recherche qu’une chose entre toutes, c’est de soumettre l’homme et d’en faire un amant. C’est ce dont tous la louent. Si tu retiens bien cette leçon, nous aussi nous serons riches, car tu es beaucoup plus désirable qu’elle. Mais (ô propice Adrasteia) je ne dis plus qu’une chose : puisses-tu vivre.