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VIE DES COURTISANES

doucement la porte, ce que j’avais déjà fait une fois ; elle tourna sur ses gonds et j’entrai sans bruit. Tout le monde dormait ; je suivis la muraille à tâtons et j’arrivai au lit.

joessa

Que va-t-il dire, ô Damater ? je suis à l’agonie.

lysias

Comme je n’entendais pas qu’une respiration, j’ai cru d’abord que Lydê était couchée avec elle ; mais ce n’était pas cela, ô Pythias. En tâtant j’ai senti un visage délicat, sans barbe du tout, une tête rasée jusqu’à la peau d’où montaient des parfums. À ce moment, si j’avais eu une épée, cela n’aurait pas été long, sachez-le bien… Pourquoi riez-vous toutes