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LA MÉPRISE

lion était là aussi, et Pyrallès qui est mon ennemie ; tu as donné cinq baisers à Kymbalion, je ne m’en suis pas inquiétée ; tu n’insultais que toi en embrassant cette femme ; mais combien de signes as-tu faits à Pyrallès ! et en buvant tu lui présentais la coupe, et en la rendant au petit esclave tu lui disais à l’oreille de ne verser à aucun autre si Pyrallès ne le demandait. Enfin tu as mordu dans une pomme et après avoir vu que Diphilos était occupé ailleurs et parlait à Thrasôn, tu t’es baissé et tu as envoyé la pomme bien adroitement dans le giron de Pyrallès sans chercher à te cacher de moi. Elle l’a baisée et l’a glissée entre ses seins, sous son bandeau. Pourquoi donc fais-tu cela ? t’ai-je jamais fait une injure, petite ou grande ? T’ai-je causé quelque peine ? En ai-je regardé un autre ? N’est-ce