d’un censeur, que d’un Démocrite et d’un Héraclite : l’un, pour rire de la folie des hommes ; l’autre, pour pleurer sur leur ignorance.
XIV
LES SECTES À L’ENCAN[1].
HÉRACLITE, SOCRATE, DIOGÈNE, CHRYSIPPE, ÉPICURE,
UN PHILOSOPHE PYRRHONIEN.[1] Jupiter. Allons, toi, dispose les sièges, prépare la salle pour les arrivants : toi, fais ranger par ordre les différentes sectes ; mais aie soin d’abord de les parer, afin qu’elles aient bonne mine et attirent beaucoup d’acheteurs. Toi, Mercure, fais l’office de crieur, appelle les chalands, et qu’une bonne chance les fasse arriver au marché ! Nous allons vendre à la criée des sectes philosophiques de tout genre et de toute espèce. Ceux qui ne pourront pas payer comptant, payeront l’année prochaine, en donnant caution.
Mercure. La foule arrive : il ne faut pas tarder, ni les faire attendre davantage.
Jupiter. Eh bien, vendons !
[2] Mercure. Qui veux-tu que nous mettions le premier en vente ?
Jupiter. Cet Ionien aux longs cheveux[2] ; il m’a l’air d’un homme respectable.
- ↑ Rapprocher de ce dialogue celui de Théodore Prodrome, ayant pour titre : Βίων πρᾶσις ποιητικῶν και πολιτικῶν. Notices et extraits des manuscrits, t. VIII, p. 78. Pour le dialogue lui-même, voyez les jugements qu’en ont portés les savants dans les notes de Lehmann, t. III, p. 500. Il sera bon de lire aussi les Vies des philosophes de Diogène de Laërte.
- ↑ Jamblique appelle de même Pythagore ό έν Σάμω κομήτης, le chevelu de Samos.