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Jusqu’à ce que, en rentrant à Paris pour la voir enfin ouverte et transparente, elle en fasse un rideau ».

(Le Couple).


Mesdames, messieurs, j’ai essayé de vous montrer ce qu’était Aurel. La plupart d’entre vous, l’ont lue comme mois, mais l’ont-ils bien lue ? Elle est, certes, assez connue pour être méconnue.

Si, aujourd’hui, j’ai éprouvé le besoin de dire en public tout ce que je viens de dire, c’est que je me souviens du mot désespéré qu’on lit dans Chatterton :

« Oui, c’était un grand poète ; mais vous l’avez si bien accueilli qu’il en est mort ».

Quand un être vient au monde avec les mains pleines de merveilles, il est inique qu’il ne s’avance vers ses contemporains, que pour être livré aux bêtes. Aurel, dit quelque part, dans un des deux livres que je viens d’étudier pour vous « que chacun a contribué à son tranquille désespoir ».

Elle dit aussi : « Le grand homme seul est reconnaissant.

Soyons des grands hommes. Pour tout ce qu’elle apporte, il serait juste de lui dire merci. Mais les gens d’aujourd’hui, quand