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Madame la Duchesse, que je vous écris : l’amour malheureux & le remords persécuteur m’y ont précipité. J’ai su que le Duc de Morsheim étoit lié à jamais ; de ce moment le monde n’est plus rien pour moi. Le premier acte de mon repentir est l’aveu des fureurs où m’a porté une rage aveugle contre une personne, l’assemblage peut-être de toutes les vertus. Ce témoignage coûte cher à mon cœur ; mais la vérité me l’arrache : je le dois à la vertueuse Coraly. J’ai perdu mon amant, j’ai perdu votre estime, j’ai perdu la paix de l’ame. Ces maux sont grands, sans doute : il en est un pire encore ; c’est de