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ce n’est pas un châtiment, que d’enlever brutalement une femme à sa maison, de la priver de sa liberté, de l’abandonner aux suspicions, de la livrer aux propos publics ? — Si vous êtes innocente, on vous rendra justice. — Et que pouvez-vous faire, Monsieur, qui répare l’expression même dont vous venez de vous servir ? Si je suis innocente ! Par où ai-je montré qu’on élevât un doute sur cette innocence ? — Vous êtes vive, Mademoiselle ! — Malheur à qui ne sent pas vivement les outrages ! malheur à qui ne trouve pas dans son ame de quoi confondre l’injustice & la calomnie ! malheur à qui a besoin de composer avec ses