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puis vous demander, Monsieur, qui autorise l’indécente scène que vous venez faire chez moi. Reprenez des bienfaits qui me coûtent trop cher aujourd’hui. J’ai tort sans doute d’avoir écouté un jeune homme aimable ; j’ai tort d’avoir voulu allier les complaisances de l’amitié reconnoissante aux besoins irrésistibles d’une passion involontaire : mais ce tort n’est-il donc pas compensé par mes sacrifices continuels ? N’est-ce donc rien que mon empressement à vous plaire ? En avez-vous moins régné sur mes volontés ? Avez-vous jamais d’obstacles à vos désirs ou à vos caprices ? Qu’ai-je pu faire pour