Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lontaires, & n’osant, par le plus léger soupir, attenter à l’innocente candeur d’un jeune homme ignorant lui-même les feux qu’il allumoit.

Ses couplets étant achevés, il se lève ; & soit que son imagination fût exaltée, soit qu’il eût rencontré les regards éloquens de Mademoiselle d’Alison, il les chante avec l’expression du desir. Le silence perfide de la nuit, l’épuisement qui naît de la contrainte, l’influence de l’heure, la trahison des sens, tout conspira contre la force de cette fille prête à perdre la sagesse en invoquant la vertu. Son visage enflammé se penche sur celui du Vicomte. Elle n’a-