Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/376

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il a été roi un jour, en effet, par la grâce de son génie ; mais ce pauvre roi s’est éteint de misère, de maladie et de désenchantement sur un grabat d’hôpital. On disait de celui-là aussi : « C’est un fou ! » Il avait cru que les vers étaient quelque chose ; il avait aimé le bruit du vent dans les arbres, il avait rêvé, il voulait laisser et il a laissé aux hommes des œuvres qui ne mourront pas : quelle démence !

PHILIBERT AUDEBRAND.

P. S. J’ai parlé de Béranger. Le lecteur pensera que ce volume ne saurait être mieux couronné que par une lettre de l’illustre poëte à Vamant de la forêt :

« Grand merci, monsieur, des deux volumes que mon jeune ami Champfleury m’a remis de votre part. Personne plus que moi ne pouvait apprécier un pareil présent.

« A deux âges bien différents de ma vie. j’ai vu Fontainebleau. Enfant, j’ai habité Samois, et, vieillard, j’ai passé une année dans Fonlainebleau même. Sans le voisinage fréquent de la cour et le monde qu’elle y attire, j’y serais sans doute encore.

« Vous comprendrez facilement, monsieur, le plaisir que j’ai eu à retrouver, dans votre Carte-Guide et dans votre Itinéraire du palais et de la forât de Fontainebleau,