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terre gauloise, la mère commune, et celui des hommes nouveaux, qui ont consolé, affranchi et enrichi l’humanité. Plein de cette brûlante et respectueuse tendresse, il a essayé de rendre des hommages votifs aux grands noms. Quand on s’arrête au pied d’un certain chêne, qui date de trois siècles au moins, on peut lire cet écriteau peint par M. Denecourt : le Turenne. — Saluez ! comme dit le vieux don Ruy Gomez dans Hernani. — Un peu plus loin, c’est Gatinat, c’est Denis Papin, c’est Parmentier, l’inventeur de la pomme deterre. —Saluez toujours.— Voici un autre arbre, fier, vert, hardi, vigoureux ; il porte le nom de Lazare Hoche, ce jeune et brillant général de la première République, trop tôt enlevé aux destinées de notre pays. J’ai parlé à’Hernani ; M. Denecourt a voué beaucoup d’arbres aux poètes, et vous pensez bien qu’il n’a pas oublié l’auteur de ce beau drame. C’est, du reste, chez lui, une sainte monomanie que de baptiser les plus beaux arbres de sa chère forêt des noms de tous ceux qui se sont fait une réputation dans les arts et dans la littérature. Voilà pourquoi, le jour où vous visiterez ces bois, vous lirez de temps en temps, d’allée en allée, bien des syllabes illustres et bien connues. Il a une grotte pour Alexandre Dumas, un sentier pour Eugène Delacroix, un massif pour Balzac, des chênes, des mélèzes, des ormes pour Jules Janin, pour Méry, pour Théophile Gautier, pour Arsène Houssaye, pour Diaz, pour Gourbet, pour cent autres que je ne vous nomme pas, parce