Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/370

Cette page n’a pas encore été corrigée

saint Thomas : « Vide —ped.es, vide manus ! Tenez, voyez « mes pieds, voyez mes mains ! Tout cela frémit d’im « patience. Séjourner dans le faubourg Montmartre, « tandis que Franchard est en fête ! Depuis trois jours, i le loriot, ce rossignol du matin, fait entendre ses « trilles sur la branche des bouleaux. De petits lutins a entr’ouvrent l’écorce des trembles et vont faire neiger « sur les buissons verts des corbeilles remplies de fleurs « d’aubépine. Mes vieux bois historiques sont en pleine « feuillaison. Il y a, du côté d’Apremont, un nid de pe « tiles vipères jaunes qui sifflent mille injures au pasci sant, comme la prose sacrée de M. Louis Veuillot, « Tous les herboristes m’appellent, ils me crient « Indiquez-nous la centaurée ! montrez-nous la mélisse ! « Et me voilà dans votre Paris aux mille têtes discor « dantes, devant une feuille de papier des Vosges, inerte « et froide. Çà ! prenez ma tâche, et laissez-moi partir. »

J’ai accepté, moi indigne, le plus obscur, assurément, de celte pléiade de grands et charmants esprits dont vous venez de passer les noms en revue. Il me faut donc vous dire le mot d’adieu de notre excellent vieillard, de cet oseur qui a été plus infatigable dans son œuvre que les pionniers de Fenimore Cooper, lorsqu’ils défrichaient la naissante Amérique. — Déjà, en tête de ce volume, Auguste Luchet a retracé, dans son style chaud et coloré, les obstacles, les résistances, la sottise, cette ivraie sempiternelle, les préventions, les jalousies et les intérêts froisses, ces crapauds vienmeux