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C’est pendant ce trajet que, saisi de froid, il fut attaqué de la paralysie dont il mourut (1180).

Ses restes furent, suivant sa volonté, ensevelis en l’abbaye de Barbeaux, qu’il avait fondée.

Son épitaphe, conservée par les religieux de SaintVictor, est singulière ; la voici :

Qui modo suin modicus cinis, olim rex Ludovicus,
Durn terris prœeram, terra futurus eram.
Sed licet auferre sua non valeat caro terras,
Servat perpetuum spiritus esse suum.
Parce mihi, Domine, qui finis es et sine fine ;
Quem sine principio, qnem sine fine scio.
Jam transcendo fidem, quia nam scio credita pridein
More suo patria ? credita more vise.
Hoc mihi scire dedit, quem vita scit et via credit,
Quem via credit, eum, vita scit esse deum.
Eleglsse leges alios loca regia reges ;
Huic magis elegi pauper inesse gregi.
Pauperis ut memores melius sint pauperiores ;
Gaudet pauper homo pauperipre domo.

Elle a été ainsi traduite, en 1628, par un poëte inconnu :

Moi jadis un grand roi, ores un peu de cendre,
llégnant, j’ai su qu’en terre il me falloit descendre.
Et, bien que la chair morte y pourri se à la lin,
L’esprit toujours demeure en son être divin.