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LA SALAMANDRE D’OR

Ce que je vais vous conter se passait dans les dernières années du règne de François Ier.

La fin misérable du donjon de Rambouillet n’était pas encore proche, mais les beaux jours qui avaient suivi le rachat de la captivité de Madrid commençaient à s’assombrir.

Dans ces temps, rayonnant encore d’un reste de prestige, par un soir d’octobre, à la nuit tombante, un homme, enveloppé d’un long manteau à l’italienne, sortait de la forêt de Fontainebleau et se dirigeait d’un air grave du côté du château.

La tête du promeneur était couverte d’une toque de velours noir, ornée d’un bouton en or ciselé.

Il y avait beaucoup de richesse dans les autres détails de son costume.

Vous eussiez dit un de ces seigneurs abâtardis, pâle ? copies de Gaston de Foix et de Chabannes, qui avaient quitté leurs gentilhommières féodales pour vivre de