Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/239

Cette page n’a pas encore été corrigée

Notre forêt en possède cinq ou six espèces, vertes, jaunes, à colliers, etc.

L’enveau mène au tombeau. Le proverbe, cette fois, est dans la plus complète erreur, car l’enveau est inoffensif et n’a d’effrayant que sa laideur.

L’aspic vous ensevelit. La morsure de l’aspic est plus maligne encore que celle de la vipère. Hâtons-nous de dire, cependant, qu’on guérit vite des morsures de ce reptile, si, après avoir serré fortement la partie mordue un peu au-dessus et au-dessous de la blessure, on a le courage de faire une incision en forme de croix, entr’ouvrant en tous sens la morsure sur laquelle on verse un peu d’alcool ; ainsi pansé, le blessé peut attendre les soins du médecin, qui font bientôt disparaître le mal.

Les autres reptiles de la forêt sont inoffensifs comme l’enveau.

La vipère commune a la tête plate, formant à peu près un triangle obtus ; des caractères noirs y dessinent une espèce de V mal fait, qui se détache du grisperle dont la tête est colorée. Elle mesure jusqu’à vingt-cinq pouces de long surplus d’un pouce de diamètre. Jeune, sa robe est rousse-grise ou jaune ; vieille, le dessous de sa robe prend la couleur luisante de l’acier, et le dessus se colore de trois rangs de taches noirâtres en longues chaînes festonnées.

La vipère rouge est plus dangereuse et plus rare ; sa robe est tigrée de points roussàtras.