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si chaud ? Et vous me conduisîtes sur les hauteurs du rocher Guérin ; de là j’admirai cette immensité, mouvante sous le vent comme la mer sous la tempête ; dans le lointain, d’un côté les blés, hauts déjà, de l’autre les pampres verdoyant au soleil, achevaient le tableau, l’un des plus radieux qui soient sortis de la palette de Dieu.

De cette promenade et de notre conversation naquit une chanson que j’intitulai audacieusement les Fils du Soleil, chanson qui est bien vôtre, et que je suis heureux de vous restituer dans ce livre, hommage rendu par des écrivains célèbres à la persévérante et courageuse tâche que vous vous êtes imposée. Hommage auquel je les remercie d’avoir bien voulu m’associer. moi, chétif : part que je dois, sans doute, à notre amitié et au nom de mon pays natal.

LES FILS DU SOLEIL.

I

Fils du Soleil et de la Terre,
De ces éternels amoureux,
Jean Blé-Mûr, Jean Raisin son frère,
Sous l’œil d’en haut croissent tous deux.
Pour les téter que de louanges !
Toute la nature en gaîté,
Dans les moissons et les vendanges,
Nous crie ; — Enfants, prospérité !