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parce que son beau jeune homme de la forêt de Fontainebleau a dû la sacrifier à une position sociale. Il fallait faire une fin, un mariage, épouser une âme vierge et une dot. Et le roc de Franchard, parjure ! Et la clairière du Rond-Point, traître ! Mais pas de colère, Juliette venge Rosine. Théodore finit sa vie dans la débauche, en raillant de ses lèvres mouillées d’amertume son amoureuse de vingt ans, qui a trouvé un riche protecteur. en dépit des roches de Franchard et des pelouses foulées de Fontainebleau. Suicide pour suicide, je préfère celui de Rosine. L’eau de celle-ci vaut mieux que l’eaude-vie de celui-là. —Bah ! c’est la vieille histoire, dit en riant la commère du quartier. — Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, ajoute l’immortel Pangloss.

Ah ! cœurs jeunes, cœurs amoureux, cœurs vrais, cœurs honnêtes, cœurs simples, cœurs dévoués, que vous passez vite et que vous devenez miraculeux ! Pour vous ressemer, faudra-t-il donc aller chercher votre graine à Franchard ?… Après tout, à quoi bon le cœur, je vous le demande, si l’industrie, si les arts, si les sciences marchent ! Qu’importe l’homme, cette machine du bon Dieu, si les autres machines progressent ?… Il y a compensation, d’après la théorie philosophique du père Azaïs.

Que ces noires pattesde mouche ne vous effarouchent pas, fols poêles, fols enthousiastes, fols amoureux, menteurs de bonne foi, eroyants d’une heure ! Passez tonjours