Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/197

Cette page n’a pas encore été corrigée

cette vanité montée sur une faiblesse, la femme, cette faiblesse montée sur une vanité, la passion de chair et de sang défiant la durée du roc !

Passe encore pour invoquer ses grands dieux. Si les Alceste nïiïfs vous remémorent votre parole d’honneur ou s’avisent de mettre votre mémoire en défaut, vous leur cassez la tête, et tout est dit ! Passe encore pour écrire son serment sur une feuille volante ; le vent emporte la feuille et le serment, comme chante je ne sais plus quelle vilanelle en grande vogue dans les salons de Paris, et tout est dit I Passe encore pour stéréotyper la foi jurée sur un arbre. Quand il vous fait honte, on l’abat de la cognée, et tout est dit ! Mais le roc, insensés ! dur comme la conscience de l’honnête homme, éternel comme la création, vous ne le pulvériserez pas. Et son manè thecel phares indestructible sera le châtiment de votre forfaiture !

Avalanches pétrifiées de Franchard, grand livre accusateur des légendes et des romans d’amour, que sont devenus les comédiens qui ont osé demander l’immortalité à votre panthéon de granit ? Nous retrouverions les noms de bon nombre d’entre eux en feuilletant les funèbres registres de la Morgue de Paris. Quoi ! la Seine, la corde, l’asphyxie, voilà la fin de ce poétique début ? Le suicide a dénoué de ses doigts glacés la chaude idylle des bois ? Quant aux vivants, n’en parlons pas…. ça fait trop de mal de parler des vivants ! Eh ! mon Dieu, oui ! Rosine a bu l’eau de la Seine,