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une prière muette, une secrète prière qui avait pour moi un langage merveilleux, des regrets qui suppliaient dans les regards, des paroles navrantes qui s’échappaient en larmes.

Quand il eut cessé de prier ainsi, Marcou s’appuya sur ma main pour se relever. Une fois debout, il regarda longtemps l’église, les pierres et les arbres ; il se remit à marcher, en disant à l’ombre de sa fille que le ciel ne lui envoyait pas encore :

— A demain !

Je ne m’étonne plus que Pierre Marcou s’imagine entrevoir tant de fantômes autour de lui : il porte au fond de son cœur une tombe entrouverte, et il y regarde toujours son enfant.

LOUIS LURINE.


CE QU’ON TROUVE DANS ONE FORÊT

Lorsqu’on est las d’entendre le vain bourdonnement de la ruche humaine, je ne sais pas d’antidote plus efficace contre ce spleen social que les solitudes ombreuses