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place d’autrefois : les portes, les plafonds, les parquets, les meubles, les vitraux, les chefs-d’œuvre, l’or, le marbre, la pierre, la couleur, l’écaille, l’argent, l’email, l’ivoire, les richesses et les merveilles de trois siècles sont là, devant vous, pour les menus plaisirs de la royauté de tout le monde ! Ne soyez pas injuste, et saluons encore ces deux ombres malheureuses !

XV

Nous reprîmes le chemin d’Avon. En s’avançant vers la petite église dont j’ai déjà parlé, Pierre Marcou semblait oublier à chaque pas les empereurs, les rois, les princes, tous ces fantômes illustres qu’il appelait les revenants de l’histoire. Il recommençait visiblement à se souvenir de sa fille et à ne chercher que son ombre. H voulut s’arrêter, pour la seconde fois, sous le porche de l’église ; il s’agenouilla, il se prosterna, il colla sa bouche sur la fente d’une dalle, comme pour mieux appeler ou embrasser son enfant.

— Je me trompe, murmura-t-il en relevant la tète

ce n’est point à la terre qu’il me la faut demander… c’est au ciel !…

Il tourna les yeux vers le ciel, en adressant à Dieu