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la Gaffe : la Gaffe est une espèce de torrent qui roule dans un vallon. Le petit sentier dont je parle est si étroit, si étroit, que deux personnes pourraient à peine y marcher de face, et Maclou Gérard eut le soin de faire passer devant lui mademoiselle Marie de Laborde.

« — Halte-là ! s’écria tout à coup l’insensé en s’arrêtant au milieu de ce difficile passage ; quel est cet homme qui a nom M. de Laehapello ?

« — Vous le savez bien, Maclou, c’est le mari que mon père me destine !

« — Comme votre main tremble ! Est-ce que

vous avez peur ?

« — Moi ?… Quelle idée !… J’ai froid, voilà tout.

« — Vous voulez donc épouser ce misérable millionnaire ?

« — Je vous l’ai déjà dit : jamais !

« — Vous mentez ! vous l’épouserez demain, ce soir, cette nuit s’il me plaît de vous accorder mon consentement Et, par malheur, je le refuse ! Vous n’épouserez pas M. de Lachapellc !

« — Je l’espère bien !

« — Et même vous ne le verrez plus !

« — Vous vous trompez, Maclou : il habite le château depuis quelques jours, et je le verrai sans doute avant une heure.

« — Vous ne rentrerez plus au château !

« — Qu’est-ce à dire, mon ami ?…