tout à fait insupportable, et je le hais’Es-tu content ?…
« Maclou Gérard ne répondait rien à toutes ces charmantes paroles ; il se contentait de regarder Marie, de l’écouter, de lui sourire, et mademoiselle de Laborde continuait toujours à parler :
« — Sois tranquille, va ! mon père veut me marier le plus tôt possible ; mais je ne suis pas sûre de le vouloir, et tout n’est pas dit sur l’époque probable de mon mariage avec M. de Lachapelle.. D’ici là je tâcherai de mettre à profit un grand projet, qui intéresse notre bonheur, et qui réussira, je l’espère ! Désormais je viendrai te voir en secret, souvent, très-souvent ; un de nos amis, un médecin célèbre, te visitera chaque jour, par mon ordre ; grâce à lui, grâce à son dévoue* ment et à ses lumières, tu ne souffriras plus ; tu recouvreras ta force, ton courage, ton esprit et ta raison d’autrefois ; bon gré, mal gré, il faudra que mon père consente à te recevoir au château ; il te pardonnera, il te rendra son estime, son amitié, toute sa bienveillante protection ; je t’aimerai, tu m’aimeras toujours n’est-il pas vrai ? Et nous serons heureux ! — Il est déjà tard, ami : séparons-nous ; adieu, à revoir, à demain ! Et moi qui allais oublier… Vraiment, je suis folle ! Tiens, Maclou, voici un petit présent, un petit souvenir, que j’ai acheté à ton intention
« — C’est un couteau ! balbutia Gérard.
« — Oui, un joli couteau, avec ton chiffre et ln