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XI

« La folie de Maclou Gérard dura deux ans.

« Un jour, mademoiselle Marie de Laborde, que vous n’avez point oubliée, apparut tout à coup dans la maison de Maclou Gérard : sans doute, elle eut bien de la peine à reconnaître son ami, son frère, son amoureux d’autrefois, dans ce jeune homme si faible et presque mourant, dans ce pauvre diable qui la regardait bouche close, avec toute l’apparence de l’ébahissement et de l’idiotisme. Mademoiselle de Laborde n’avait ignoré ni le désespoir, ni la douleur, ni la folie de Maclou Gérard ; mais jamais elle n’avait deviné le désolant spectacle qui l’épouvantait en ce moment. Pâle, chancelante, éperdue, à force d’émotion et de terreur, Marie s’agenouilla sur le carreau de la chambre, et, comme une coupable qui s’humilie, qui demande grâce, elle baissa tristement la tète, et se prit à pleurer !… Alors, Gérard se leva en souriant ; il s’approcha de la jeune fille ; à son tour, il se prosterna devant elle, et, du bout de ses lèvres émues, de ses lèvres tremblantes, il s’efforça d’essuyer ou de recueillir quelques larmes !…