rappela son humble origine, son installation au château, son enfance, son éducation gratuite, et il osa lui reprocher son ingratitude. De l’ingratitude ! monDieu !… parce qu’il rendait hommage à la beauté, à la sagesse et au mérite d’une jolie fille de seize ans ! Enfin. M. de Laborde insulta Maclou Gérard comme l’on insulte d’ordinaire un faquin ou un vagabond, et puis il le chassa du logis comme l’on chasse un valet insolent ou un serviteur infidèle !
« Ce n’est pas tout ; M. de Laborde lui imposa les conditions suivantes, que Maclou Gérard accepta sans protester-, sans murmurer, sans avoir le courage de se plaindre :
« — Monsieur, lui dit le maître impérieux, vous irez habiter, dès ce soir, la nouvelle ferme que je donne à votre père, bien loin d’ici, à trois grandes lieues du château.
« — Oui ! répondit aussitôt le malheureux Maclou Gérard.
« —Vous ne chercherez jamais à revoir ma fille. « — Jamais.
« — Vous ne remettrez jamais le pied dans ce village. « — Jamais.
« — J’exige plus encore de votre repentir et de votre soumission…
« — Vous plaît-il que je meure ?
« — Non, vous vivrez… c’est votre affaire ! seulement