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souverain du palais de Fontainebleau ? Son ombre devrait être là, parmi les fantômes de la cour do François Ier’.

— Ouvrez donc les yeux, et regardez ! Il n’est point difficile de reconnaître celui qui faisait dire aux peuples de son vaste empire : « Au moindre de ses mouvements, la terre tremble ! » L’ancien empereur et roi porte encore aujourd’hui son dernier vêtement de la vie, une robe de moine ! Quand il se croit bien seul dans la forêt, il se souvient de ses travaux monastiques, et il continue à fabriquer de petites horloges ; ces horloges, qui vont toujours mal, lui rappellent le divin horloger de ce monde qui marche toujours, et alors il s’incline, il se prosterne, il s’humilie ! En ce moment, le souverain oublie le moine : il fait de l’esprit, de la politique et de la galanterie avec la duchesse d’Étampes. J’imagine qu’il recommence à remercier la belle duchesse du service que ses beaux yeux daignèrent lui rendre, à la cour de François Ier, dans le palais de Fontainebleau. Vous savez que, sans madame d’Étampes, c’en était fait peut-être de ce colosse impérial, qui pesait sur l’Espagne et sur l’Allemagne, en écartant ses pieds par-dessus la France ! Un diamant tomba du doigt de l’empereur aux pieds de la duchesse, et Charles-Quint s’en alla combattre dans les Flandres, en se moquant de la faiblesse du roi. Mais laissons là les rois, les empereurs et les duchesses ; occupons-nous de cet homme… de cette ombre qui se