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devoirs de mon ministère, très pressants en ce moment, ne me permettent pas de quitter Rome. Veuillez me représenter à la belle et noble cérémonie, et dire en mon nom, à Son Excellence l'Ambassadeur et à M. le Recteur de l'Université amie, que ce nouvel et sympathique organe d'échange me fait présager que l'affection qui lie les deux nations sœurs se fera plus vive et leur collaboration scientifique plus étroite. »

« Il serait superflu et inopportun de paraphraser la claire pensée du Ministre, qui a si fortement résumé l'impression produite parmi nous par le programme du nouvel Institut français de Florence. Qu'il me soit seulement permis d'observer que c'est un programme dont l'exécution, confiée à un homme jeune, d'une riche culture, à un travailleur de talent, largement préparé à sa mission, — garantit aux savants des deux nations la plus sérieuse et la plus méthodique activité, — et que le nouvel Institut contribuera puissamment à féconder les études de langue, d'art et d'histoire, tout en faisant mieux connaître l'un à l'autre nos deux pays, en cimentant leurs liens d'affection et de sympathie.

« Le salut, que le Gouvernement du Roi adresse à tous les promoteurs et patrons de l'Institut, est plein de la plus vive gratitude pour l’œuvre si utile qu'on vient d'accomplir, — du plus vif intérêt pour l'institution naissante.

« Et notre confiance et notre gratitude s'adressent particulièrement à vous, Monsieur l'Ambassadeur de la glorieuse France, vous à qui je suis heureux de renouveler ici l'assurance de mon admiration personnelle pour votre talent si brillant et si souple ; — particulièrement à vous, Monsieur le Recteur de l'Université de Grenoble et aux autres illustres notabilités françaises, réunies par une heureuse circonstance dans notre Florence, si chère à tous ceux qui ont des regards pour la beauté et l'intelligence du passé. Elles s'adressent enfin aux hautes personnalités de notre pays, qui à l'Institut naissant ont voulu donner l'appui bienfaisant de leur autorité et de leur nom.

« Né sous d'aussi heureux auspices, environné d'universelles sympathies, conscient de l'importance de sa mission, l'Institut ne pourra vivre qu'ainsi que nous le lui souhaitons : d'une vie intense et prospère, animée d'un haut et constant idéal. »