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choisi, pour la réaliser, la ville dont la gloire durera aussi longtemps que subsistera dans le cœur des hommes l'amour de la beauté et le souvenir de la victoire de l'esprit sur la matière. Les idées, Messieurs, ont une âme et des ailes ; elles franchissent monts et frontières et déposent leur semence divine à travers le monde. Où pourraient-elles mieux fructifier que sur le sol des deux grands peuples latins !

« L'Institut français a le noble dessein d'y concourir dans la modeste mesure de ses forces. Il y sera encouragé par la présence dés maîtres illustres italiens et français, qui ont voulu se joindre à moi aujourd'hui pour lui souhaiter une féconde et brillante destinée. » Discours de M. le Comte CIOIA Préfet de Florence Représentant du Ministre de l'Instruction publique d'Italie

« Son Excellence le Ministre avait le très vif désir de se rendre en personne à la sympathique cérémonie qui nous réunit aujourd'hui ici.

« A son esprit pénétrant ne pouvait échapper, en effet, l'importance de la noble initiative prise par l'Université de Grenoble, et il aurait été heureux d'en féliciter qui de droit, en apportant aux hôtes illustres, assemblés aujourd'hui à Florence, son cordial salut.

« Mais les devoirs impérieux de sa haute fonction lui ont interdit de quitter la capitale,- et c'est à moi que revient l'honneur imprévu de vous saluer en son nom.

« S. E. me l'annonce par le télégramme que voici : « L'illustre Université de Grenoble inaugure à Florence l'Institut français, haute manifestation de son culte pour l'art, l'histoire et la littérature modernes. Ministre de l'Instruction, j'aurais voulu porter moi-même le salut du Gouvernement et exprimer ma vive satisfaction pour cette importante fondation, qui porte au delà des Alpes la vive lumière intellectuelle qui est le patrimoine de la France, et renouvelle d'anciennes et chères traditions. Mais les