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a eu son avant-garde à Florence! M. de Crozals, doyen de notre Faculté des Lettres et l'organisateur infatigable de nos cours de, vacances, qui a tant travaillé à faire connaître, chez nous, l'Italie dans son Art comme dans son Histoire, à qui les jeunes Italiens, hôtes de Grenoble, marquent tant de reconnaissance pour le dévouement qu'il leur prodigue, M. de Crozals est bien connu de vous et tout récemment, le Gouvernement italien, pour récompenser ses services, l'honorait d'une haute distinction. M. Marcel Reymond, président de notre Comité de patronage des étudiants étrangers, envers qui l'Université de Grenoble a tant de gratitude pour son zèle d'apôtre et que nous revendiquons comme l'un des nôtres et des plus chers, a consacré une partie de sa vie à l'étude de votre cité. Ses travaux considérables sur l'Art florentin, après tant d'autres belles études consacrées surtout à l'Italie, sont partout admirés. M. Marcel Reymond a pris souvent la parole ici, devant les plus brillants auditoires. Je ne parle pas de M. Luchaire, et sans doute vous le connaissez mieux que moi, puisqu'il. a vécu à Florence plus longtemps qu'à Grenoble. Vous savez à quel point il est « italianisant » et j'aurais mauvaise grâce en insistant à son sujet. Ces hommes de notre Université, tous trois passionnés pour l'Italie, sont d'ailleurs des Français exquis et vous êtes à même d'apprécier si l'amitié que j'ai pour eux m'empêche de les juger sainement.

« La considération qui s'attache à leur nom a rejailli sur nous et elle nous vaut, en cette solennité, d'inappréciables témoignages de sympathie : tel celui que nous apporte M. Barrère dont la haute courtoisie et la droiture lui ont conquis une si grande place dans le pays où il représente dignement la République française — la République au rameau d'olivier. A côté de ce grand nom, je place avec reconnaissance celui de l'illustre historien qu'est M. le sénateur Villari, et celui de M. le professeur Biagi, bien connu également en France, qui ont voulu nous assister aujourd'hui, après avoir prêté le plus précieux concours à notre oeuvre, alors qu'elle en était à ses débuts. Citerai-je encore — et je mêle les noms à dessein — Msr Duchesne, qui représente avec tant de charme la plus haute érudition, M. Georges Picot, le vénéré secrétaire perpétuel et délégué de l'Académie des Sciences morales et politiques, M. Guiffrey, dont le nom est placé haut dans l'histoire de l'art, par qui a bien voulu se faire représenter l'Académie des Beaux-Arts... M. le professeur Brockhaus, directeur de l'Institut