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et pensif du professeur en philosophie, psychologie, histoire naturelle, jurisprudence, etc. La tête blonde et correctement coiffée des enfants d’Albion ou d’Amérique voisinait avec le crâne foncé, aux cheveux hérissés, du Japonais ou du Siamois ou avec la toison bouclée du nègre. L’étudiante aux cheveux courts et plats côtoyait la femme du monde, coiffée d’un chapeau à la mode et au costume chatoyant de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, pressée contre la soutane modeste d’un ecclésiastique. Il y en avait beaucoup de ces derniers à ces cours et parmi les plus assidus on comptait récemment deux prédicateurs célèbres.

La plus grande partie de l’auditoire était composée non d’élèves, mais de médecins dont beaucoup s’étaient créé une réputation notoire et méritée dans différentes branches spéciales de la médecine.

Parmi les plus assidus, se trouvait un grand nombre des anciens élèves de M. Charcot, ayant une position sociale indépendante et revenus là, entendre cette parole toujours vibrante et progressive dans son développement, témoignant ainsi de la force morale qui les unissait pour toujours à leur maître.

Cette foule si variée qui remplissait la salle des conférences, n’y venait pas poussée par la curiosité ; les collègues de M. Charcot, tant français qu’étrangers, n’étaient point mus par la simple politesse ou le désir naturel d’apporter un témoignage de reconnaissance ou de respect au grand chef d’école, mais