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étouffions sous l’érudition allemande, mais sur les Allemands eux-mêmes infatués de leur science.

J’évoque ici dans ma mémoire l’impression frappante, dégrisante même, si on peut s’exprimer ainsi, produite par la réalité nouvellement découverte, sur les personnes mises face à face avec elle à propos des ouvrages de M. Charcot sur les processus destructifs dans les différentes formes de l’inflammation du poumon. Ils succédaient à une masse incalculable de travaux similaires d’un pédantisme déprimant faits en Allemagne sur le même sujet.

La conclusion posée par M. Charcot que le fondement de toutes ces affections destructives repose sur le développement du processus tuberculeux se produisant sous des formes si variées et souvent masquées, a reçu sa consécration officielle par la découverte du bacille tuberculeux de Koch, point de départ de la destruction progressive du poumon.


En avançant dans l’existence M. Charcot se concentrait de plus en plus dans l’étude de sa spécialité favorite : les maladies du système nerveux. C’est ici, dans le domaine de la neuropathologie, que son génie montra le plus grand développement. Ses découvertes dans cette branche de la médecine révèlent en lui le clinicien sagace et le penseur profond. Son génie, répétons-le, s’y développa prodigieusement dans une variété étonnante. En découvrant par exemple une maladie tout à fait nouvelle et à part, comme la sclé-