Page:Luís Fróis et al. - Lettres du Iappon - 1580.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41
dv Iappon.

ſiroit, ſçauoir est, que tous les habitans de son royaume receuſſent la foy, & relifion Chreſtienne : & conſideré, diſoit il par apres, que rien ne manque de ma part, ie vous ſupplie, que de voſtre coſté vous faſſiez ſi bien, que ce noſtre commun deſir reuſſiſſe le pluſtoſt qu’il nous fera poſſible, alleguant pour raiſon de ſes edicts, & ordonnances qu’il eſtoit conuaincu par la force des arguments, qu’on amenoit en ieu pour perſuader, & confirmer noſtre treſſaincte foy : qu’il entendoit tresbien, que la cauſe de ſon indiſpoſition ne procedoit d’ailleurs, que de ſes enormes pechez, leſquels noſtre loy deteſte, & commande de fuyr, & qu’il ſe feroit volontiers Chreſtien, n’eſtoit qu’il treuuoit noſtre loy treſaſpre, difficile, & malayſee à garder. Eſtant vng iour ce meſme Sieur aueques Nabunangua y ſuruindrent autres Seigneurs d’vne ſecte ſurnommée des Focoxes, en intention de remonſtrer & perſuader à Nabunangua, que pour pluſieurs raiſons les noſtres debuoient eſtre chaſſes, & mis hors de Meaco. Alors Nabunangua pria ce Seigneur duquel maintenant nous parlions, luy vouloir declairer quelle opinion il auoit des noſtres. Lequel luy fit reſponſe, qu’il n’auoit pas telle cognoiſſance de noſtre loy, qu’il