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dre toute peine à ce que l’honneur de Dieu & de l’Egliſe ne fuſt à l’aduenir aucunement intereſſé, ny Simon reculaſt en arriere de ſon bon propos, n’y Cicacata euſt occaſion de s’aigrir dauantage ſ’il voyoit que ſon fils le deſpriſaſt & portaſt plus d’affection aux Percs qu’à luy meſme, & que pour le preſent Simon perſeueroit en la religion, & quoy que ce fuſt contre la volonté de ſon pere, ſi eſt-ce toutesfois qu’ils eſtoient reconciliez enſemble, & l’aduoüoit ſon pere comme auparauant pour ſon fils & heritier, & adioutoit le Roy qu’on print ſoigneuse garde de n’abuſer d’vne tant ſignalee & fauorable victoire, comme eſtoit celle que par la grace de Dieu nous auons obtenue. Ce qui ſe pourroit faire, ſi par nos aduertiſſemens Simon ſe deportoit enuers ſon pere auec toute prudence & modeſtie, en ne ſe vantant, ny ne faiſant choſe quelconque de nouueau, qui peuſt vlcerer derechef la volonté de ſondict pere. Et oultre plus aduertiſſoit ſa Maieſté, les Peres & tous les Chreſtiens de ſe garder de venteries & faire ſemblant d’allegreſſe exterieure à fin que cela ne depleuſt à Cicacata. En fin concluoit que pour le preſent il nous auoit bien voulu ainſi ſuccinctement aduertir de tout ce que deſſus pour nous de-