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dv Iappon.

de ſon ame : Qui eſtoit la cause, qu’i alloit tous les iours en leur Egliſe, & lors qu’il entreprendroit de maſſacrer les peres, & bouleuerser leur Egliſe, qu’il conſideraſt ſur qui pourroit par apres tomber le deshonneur, & vitupere. Et outre plus diſoit, que iaçoit que l’entreprinſe n’euſt eſté effectuée, neantmoins l’iniure, qu’en cecy luy eſtoit faicte, demeuroit touſiours en pied, & enſemble l’occaſſon iuſte d’en prendre la vengeance en temps & lieu propice, & ne luy ſembloit choſe, qui ſe deuſt ſouffrir ce, que Cicacata auoit commandé, de mettre à mort indifferemment ceux de ſes ſeruiteurs, qui ſ’ingereroient a porter nouuelles, & autres deſpeſches à Simon : & ſuiuant cecy qu’il vouloit, qu’il ſçeust, que luy meſmes feroit le ſemblable, & vſeroit de parolle courtoiſe vers tous ſes ſeruiteurs, qu’il pourroit rencontrer : & qu’il l’euſt volontiers pluſtoſt certioré de ſa reſolution, ſ’il n’euſt eſté empeſché du Roy ſon pere, lequel auoit prins ſur ſoy tout ceſt affaire, l’aſſeurant qu’il la meneroit à fin ſans detriment de l’honneur, & reputation de ſon fils.

Vn chacun peut penſer combien fut enflambee la fureur de Cicacata & de la Royne à l’occaſion de ceſte aſſemblée. Certes la