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dv Iappon.

Portugais, lequel guerit le Roy d’Amangucci ſon frere d’vn coup d’arquebuſade, duquel il ſ’enqueroit fort volontiers des affaires de Portugal, & des Indes, & ſur tout de l’eſtat, façon, & maniere de viure des religieux. Choſe qui l’eſmeut de ſorte, que pour en eſtre certioré, depeſcha tout exprzs, il y a ia vingt ſix ans, vn ſien gentilhomme vers les Indes Orientales, lequel y fut reduict, & ſ’en retourna chreſtienné, & qu’il entendit d’icéluy que, ce que luy en auoit raconté le Portugais, eſtoit bien peu de cas au reſpect de ce qu’il auroit veu & que cecy luy auoir de beaucoup augmenté l’affection que de ſon propre mouuement il portoit à noz peres. Au quatrieſme qu’il regracioit noſtre pere de ce qu’il luy auoit fait entendre comme le principal motif de routes ces eſmeutes n’eſtoit autre que Cicacata.Ce queiuſques à preſent il n’auoit peu deſcouurir. Qu’il congnoiſſoit tresbien que les Roys ſont heureux, qui peuuent tenir leurs monarchies, & principautez en repos, & tranquillité, & au contraire infortunez. Ce qu’il recongnoiſſoit ne prouenir d’ailleurs que du mauuais & desbordé reiglement des Roys meſmes, & de ce, que plus ſouuent ils fauoriſent, & entretiennent l’iniuſtice ; & que par tant il eſtoit reſolu de