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dv Iappon.

qu’on luy auoit promis, adiouſtant que Cicacata pouuoit diſpoſer de ſon fils, comme bon luy ſembloit, mais que quand à l’Egliſe il la tenoit pour ſienne, & que luy & le Prince ſon fils en auoient prins la protection, & pourtant qu’on ne doutaſt aucunement qu’il ne la defendiſt, comme il auoit fait touſiours iuſques icy.

S’apperceuans les inſtrumens & ſuppos de Satan, que rien ne ſeruiroit pour peruertir Simon de luy propoſer la perte de ſon honneur, des biens, ny de la vie, ils ſe vont aduiſer d’vn nouueau ſtratageme, luy mettant en auant ce que ſur toute autre choſe le pouuoit eſmouuoir. Ils enuoyerent doncques vne perſonne, à laquelle Simon ſe confioit le plus, pour l’aduertir que ſon pere eſtoit reſolu de mettre le feu à l’Egliſe ce iour meſme, ou le lendemain, & qu’à ſon occaſion les Peres de la Compaignie & tous les Chreſtiens ſ’eroient exterminez, l’Egliſe ruynee, le royaume renuerſé, que ſon pere meſme finiroit ſes iours deuant le temps pour voir ſa maiſon & famille ainſi enſepuelie, & qu’il ſ’en enſuiuroit vne infinité d’autres maux, & eſclandres, le moindre deſquels eſtoit ſuffiſant pour le deſtourner de ſon deſſeing. Puis luy diſt, i’ay parlé