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LE MIROIR DES JOURS


LES JOURS QUI FUIENT


 
Les jours ont fui, pareils à des oiseaux sauvages, ―
Des oiseaux blancs, des oiseaux gris, des oiseaux noirs, ―
Qui s’en vont sans retour vers de lointains rivages,
Bonheurs, tristesses, deuils, rires, sanglots, espoirs…

Les jours ont fui, pareils à des oiseaux sauvages.

En silence, ils se sont envolés pour toujours,
Emportés par l’élan de leurs ailes légères,
Chargés, comme nos cœurs, de haines et d’amours,
Rythmant leur course aux sons des heures passagères…

En silence, ils se sont envolés pour toujours.