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LE MIROIR DES JOURS

Fleurs à qui chaque jour le jet de l’arrosoir
Prodigue la fraîcheur qu’entretiendra le soir ;
Et vous, chétives fleurs tristes et négligées,
Qui n’êtes pas souvent d’eau limpide aspergées,
Qui comptez sur le ciel seulement, et que juin
Négligemment arrose en passant — et de loin,
C’est la saison ! Ne nous laissez pas dans la peine :
Sans couleurs, sans parfums, qu’est l’existence humaine ?