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EN regardant le ciel, en poursuivant mon rêve,
Qui vient, fuit et revient comme un flot sur la grève,
En voyant un oiseau rayer l’horizon bleu,
Une saison passer en nous disant adieu,
J’écris ces vers, avec pour compagne, à la brune,
Ma lampe, qui me fait de petits clairs de lune,
Ou le matin, l’esprit reposé du sommeil,
Lorsque par ma croisée entre un peu de soleil.
J’écoute aller le temps de sa marche éternelle,
Et je le suis comme un oiseau blessé d’une aile.
Je songe d mon amie et je chante, tout bas,
Sachant ainsi qu’Arvers, qu’on ne comprendrait pas...