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mieux tenues, où l’on emploie de nombreux coolies (nom que l’on donne aux domestiques chinois), sont infestées d’affreux insectes qui vous entourent obstinément et prennent à tâche de vous tourmenter ; ce sont : l’araignée, le cancrolat et le moustique ; on rencontre l’araignée et le cancrolat partout, sur les meubles, dans les tiroirs, dans les chaussures, le long des rideaux, dans les malles ; si l’on décroche un vêtement du portemanteau on est sûr, en le secouant, de voir tomber une de ces horribles bêtes qui, une fois à terre, se met à courir et se fourre dans un autre coin bien avant que l’on ne songe à l’attraper. Mais le plus agaçant de ces deux insectes est le cancrolat, parce qu’il vole, et surtout le soir, aux lumières. Au moment où l’on s’y attend le moins, l’un vous tombe sur la tête, un autre vient s’arrêter sur votre nez. Le matin, en vous réveillant, vous les trouvez jusqu’à deux et trois noyés dans un verre d’eau. Un jour à table, on m’en servit un entouré de légumes ; c’est vraiment répugnant ; mais il est tout à fait impossible d’empêcher cela.

Le parfum des fleurs, en Chine, semble plus suave, plus pénétrant que celui d’Europe. Je fus admise à