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qui diffèrent, on peut les comparer à nos marchands des quatre saisons ils vendent des fruits, des rafraîchissements, des gâteaux, des poissons grillés, de la volaille rôtie, etc. Beaucoup de mendiants, d’estropiés, d’aveugles parcourent les rues. Ces derniers agitent constamment une petite clochette pour attirer l’attention publique. Puis aussi, ce qui ne manque pas de poésie, des ménestrels ; ces bardes des temps anciens, sur un signe, entrent à domicile, et, pour quelque menue monnaie récitent ou chantent de vieilles légendes, tantôt tristes et tantôt bouffonnes.

Les barbiers ou coiffeurs, faisant vingt fois par jour le tour de la ville avec tout leur attirail sur le dos, ne sont pas les moins curieux ; ils se promènent devant les maisons comme les porteurs d’eau dans nos rues ; un boutiquier ou un passant a-t-il besoin de se faire raser, épiler ou teindre les sourcils ? il fait signe à l’artiste en question, et l’opération a lieu sur le pas de sa porte ou sur un trottoir le long d’un mur.

Hong-Kong n’a que deux hôtels ; la vie y est aussi chère qu’en Californie, et le séjour on ne peut plus désagréable ; ainsi les maisons les plus propres, les