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tout différent. Les chaleurs y sont plus fortes ; ses alentours, rendus marécageux par suite du débordement de la rivière, produisent de terribles fièvres ; à l’époque de la crue des eaux, ces plaines fertiles ressemblent a d’immenses lacs. Les chercheurs d’or firent d’abord irruption dans cette contrée malsaine, et beaucoup y trouvèrent la mort ; aussi fut-elle abandonnée après les premières fouilles, qui seules furent productives.

Lorsqu’on veut se rendre à Mary’s-ville sans remonter la rivière, on prend une diligence elles sont assez bien suspendues, mais ces routes sont si mauvaises, que les cahots sont fréquents. À vingt milles du chemin, l’on aperçoit le fort Sutter gardé par une tribu d’indiens. Ces bandes nomades sont curieuses à observer ; lorsque, par les fenêtres d’une diligence, on les voit s’avancer en troupeaux à travers les plaines, le contraste entre la vie sauvage et la vie civilisée fait que vous examinez avec plus d’intérêt leur bizarre accoutrement. Dans une halte que nous fîmes, j’eus l’occasion d’approcher de ces Indiens, et ce ne fut pas sans curiosité que je détaillai quelques-unes de leurs physionomies. La plupart