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Le lendemain devait être un jour marqué par la Providence ; c’était le 18. Il pouvait être quatre heures du matin, lorsque mon compagnon et moi nous fûmes tirés de notre sommeil par un bruit de voix et de pas précipités. L’ancre avait été jetée, nous ne marchions plus ; en outre, on avait hermétiquement fermé notre panneau. Je cherchai à m’expliquer la cause de l’activité qui régnait à une heure si matinale, et plus j’écoutais, plus il me semblait qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire.

Après avoir tourmenté quelques instants mon esprit, j’essayai de me rendormir mais l’inquiétude était plus forte que le sommeil. Je me tournai vers Than-Sing ; il avait les yeux ouverts, je le priai alors de me dire ce qui se passait sur le pont. Il se tenait l’oreille tendue ; il mit un doigt sur sa bouche comme pour me dire : silence ! Je ne comprenais pas très-bien. Comme je m’apprêtais à lui faire de nouvelles questions, il me fit encore signe de me