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afin de pouvoir les repousser, plutôt que d’en sentir le contact au milieu d’une nuit profonde. Il me restait un mouchoir ; je m’enveloppai la tête et cachai mes mains sous mes vêtements en me tenant immobile.

Le lendemain matin, à l’approche du jour, toutes ces bêtes horribles avaient disparu. On vint bientôt nous apporter des vivres d’abord, un petit baquet et de l’eau pour nous laver le visage et les mains, c’est une coutume chez les Chinois de ne toucher à la nourriture qu’après s’être livré à une ablution. Notre repas se composait, comme la veille, de poisson, de riz et de thé ; il me fit voir, cette fois, comment il fallait se servir des ustensiles qui remplacent la cuillère et la fourchette, et dont les Chinois se servent avec une dextérité toute particulière. Ce sont de petites baguettes longues d’un pied et de la grosseur d’un crayon on en tient deux ensemble vers le milieu, avec le bout des doigts, comme si l’on voulait écrire, et c’est avec les extrémités opposées à la main qu’on saisit les aliments pour les porter à la bouche. J’éprouvais alors une telle difficulté à faire usage de ces petites baguettes, malgré tout ce que s’efforçait