actions, actions qui devaient être le salut de l’humanité. Il a montré la manière d’appliquer sa doctrine. Il ne se contentait pas de rêver. Celui qui criait de douleur et qui mourait pour sa doctrine n’était pas un rêveur ; c’était un homme d’action.
L’action qu’enseigne Jésus consiste principalement dans la non— résistance au mal par la violence, dans ses préceptes : « Aimez-vous les uns les autres » et « Ne résiste pas au mal par la violence ». Toute la morale, toute la haute vertu du vrai christianisme consiste, pour Tolstoï, dans cette formule : Ne résiste pas au mal par la force.
C’est le pivot de toute sa théorie.
Ne résiste pas au méchant veut dire : ne résiste jamais, c’est-à-dire n’oppose jamais la violence, autrement dit : ne commets jamais rien qui soit contraire à l’amour. II faut résister au mal par tous les moyens justes, mais non point par le mal. Le principe de la non-résistance au mal par le mal ne permet ni émeutes, ni violences.
La non-résistance conserve ; la résistance détruit. La véritable non-résistance est l’unique résistance au mal.
V
On voit que le christianisme de Tolstoï n’est que nominal ; sa religion est plus proche du judaïsme que du christianisme. Il renie toutes les autorités du christianisme ; il marche ouvertement contre l’Église ; il aspire vers un Dieu Unique, — symbole du