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voyer leurs ouvriers ou d’en diminuer le nombre, il se faisait un devoir de conscience de faire profiter les moins heureux que lui des fruits de son labeur.

C’était une famille assez considérable que celle des Pouchot, et certains de ses membres, sans compter Léonard, arrivèrent à une véritable notoriété.

Joseph Pouchot, qui fut appelé, en 1791, de la cure de la Tronche à l’évêché de Grenoble avec M. Reymond, ancien curé de Vienne, lorsque l’évêque Henri Dulau, élu en 1788, eut refusé de prêter le serment décrété par la Constitution civile du clergé, était le propre fils de M. Leonard Pouchot ; né en novembre 1720, il mourut en 1792.

Pierre Pouchot, capitaine au régiment de Béarn, auteur de Mémoires sur la guerre de l’Amérique septentrionale, qui se distingua en plusieurs occasions et périt misérablement en Corse, dans une embuscade, en 1769, était aussi fils du syndic Léonard.

— Quel prénom avez-vous l’intention de donner à cet enfant ? demanda M. l’archiprêtre en se tournant vers le parrain.

— Celui de son père, qui est un honnête homme, répondit maître Pouchot : Jacques…

— C’est le nom d’un bien grand apôtre. Il aura dans le ciel un puissant protecteur, répliqua M. l’archiprêtre.

— Ainsi-soit-il ! appuya dame Grosbec.

Toutes les prières sont dites. La foule qui entourait les fonts baptismaux de Saint-Hugues s’est écoulée en partie dans la sacristie dont la porte est voisine. M. l’archiprêtre prend la plume et se met en