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l'adverbe

cipe dont ils peuvent être suivis sont à l’accusatif, c’est en vertu de leur rôle propre et non par influence de l’adverbe.

Exemples. — Li amas min kiel vin. Il m’aime comme il vous aime. Vin et non vi, parce que vous est bien complément direct du verbe ; la phrase française le prouve. D’ailleurs, je pourrais dire aussi : Li amas min kiel vi, mais alors le sens serait tout autre, comme le montre la traduction française : Il m’aime comme vous (m’aimez). Vous étant sujet ici, a été traduit par le nominatif vi.

Complétez donc la phrase, après certains adverbes, quand vous hésitez entre le nominatif ou l’accusatif pour le mot qui les suit. Nous vous avons déjà fait une recommandation semblable à propos des comparatifs (voyez à la page 21).

Les adverbes dérivés. — Ce sont, comme nous l’avons vu, ceux qu’on forme en ajoutant e à une racine.

Exemples, — Bone bien, bonnement (dérivé de la racine bon, bon).

Eux seuls même, à proprement parler, méritent le nom d’adverbes. En effet, les autres ne sont au fond que des mots simples, des racines à sens adverbial qui peuvent produire divers vocables, comme toutes les racines, et recevoir elles-mêmes, en certains cas, la caractéristique e des adverbes. Exemples : Kiom, kioma ; tiam, tiama ; tie, tiea, ĉi-tiea, tieulo ; tiamulo ; troa (excessif), troe (excessivement) ; plie (de plus, en plus).

Les adverbes dérivés forment en Esperanto une classe de mots illimitée. En effet, il n’en est pas dans cette langue comme en français, par exemple, où l’adverbe fait constamment défaut. En Esperanto, toute racine et même tout composé qui s’y