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Prononciation

médial ou final. En d’autres termes, vous le prononcerez toujours comme l’s de sot et jamais comme celui de rose.

Cette prononciation est déterminée par le principe invariable qui veut que toute lettre sonne, en Esperanto, et soit prononcée, où qu’elle se trouve, de la manière indiquée dans l’alphabet de nos manuels.

2o Par conséquent les mots foiro, trouzi, krei, balai, soifo se prononcent : fô-i-rô, trô-ou-zi, kré-i, bâ-lâ-i, sô-i-fô, chacune des lettres qui les composent devant garder le son qui lui est attribué dans l’alphabet.

3o De même dans tiu, mia, ie, iam, kiu, kie, ĉielo, mieno, et tous autres semblables, l’i ne se glisse pas comme dans nos mots français pied, liard, ciel, mien et autres. Il se prononce nettement et distinctement avec le son qui lui est propre. On doit l’entendre aussi clairement que s’il n’y avait aucune voyelle auprès de lui. Dites donc : ti-ou, mi-â, i-é, i-âme, ki-ou, ki-él, ĉi-é-lô, mi-é-nô. Si nous faisions glisser le son de l’i esperanto comme dans les mots français ci-dessus, nous le dépouillerions de sa valeur de voyelle et lui substituerions celle de la consonne j esperanto, dont nous parlerons tout à l’heure.

4o Toute lettre gardant partout le son qui lui est attribué dans l’alphabet, l’Esperanto n’a naturellement pas de nasale ; l’m ou l’n sonnent toujours, quelle que soit la voyelle dont ils se trouvent précédés. Ainsi am, an ; em, en ; im, in ; om, on ; um, un, devront toujours se prononcer : âme, âne ;