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L’ordre des mots

Deux soldats. — Kia patro, tia filo. Tel père, tel fils. — Mia amiko. Mon ami.

Cependant, si l’on veut donner au substantif une note caressante, on peut mettre le possessif après.

Exemples. — Filo mia. Mon (cher) fils. — Koro mia. Mon (cher) cœur. — Kara mia. Mon bien cher.

Place de l’adverbe. — Généralement à côté du mot sur lequel il porte, avant ou après[1].

Exemple. — Li afable respondis al mi ou li respondis afable al mi.

Il fait généralement mieux avant. C’est avant, dans tous les cas, qu’il faut mettre tre, pli, plej, malpli, sufiĉe, iom, multe et la négation ne. De même pour tiel, kiel, kiom.

Par conséquent la négation se place où, en français, se trouve ne.

Exemple. — Je ne veux pas. Mi ne volas.

Complément direct. — Il ne se trouve pas nécessairement après le verbe, comme en français. Si l’esprit est dominé par l’idée du complément, il peut très bien précéder le sujet.

Ainsi je puis dire tout aussi bien : Vian leteron mi ricevis que Mi ricevis vian leteron.

Le sujet. — Le sujet pourra très bien suivre le verbe dans une incidente.

  1. Seulement, il faut bien faire attention à ce qu’il n’y ait pas amphibologie. Ainsi la phrase : Li desiras ekstreme riĉiĝi, car on ne sait si ekstreme porte sur desiras ou sur riĉiĝi. Veut-un dire : Il desire extrêmement devenir riche, ou bien : Il désire devenir extrêmenent riche ? Dans le premier cas, il faut : Li ekstreme desiras riĉiĝi. Dans le second, il faut : Li desiras riĉiĝi ekstreme.