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emploi des modes

présent à ce moment, d’où vidas. Si nous mettions vidis, le fait serait donné comme passé : ils ne se diraient plus Je vois, mais j'ai vu. Comparez ceci à ce que nous disons, page 85, note 2.


Le passé. — Tant que le passé en question n’en précède pas un autre, il faut toujours employer la forme simple (is) à l’actif et éviter soigneusement de lui substituer une forme composée à l’imitation du français.

Ainsi j’ai lu, j’ai couru, nous avons dansé, il est arrivé, il est mort hier, nous sommes partis, etc., se traduisent par la forme simple du passé (is) ; mi legis, mi kuris, ni dancis, li alvenis, li mortis hieraŭ, ni foriris, etc.

Cependant, si l’on voulait marquer l’état qui résulte pour le sujet de l’action qu’il a faite il ya plus ou moins de temps, on rendrait le passé par estas… inta. Mais, retenez-le bien, uniquement pour marquer un état, car cette forme ne figure même pas dans les paradigmes de la conjugaison, comme étant le plus souvent inutile.

Exemples. — Il est arrivé depuis deux heures déjà. Li estas alveninta jam de du horoj. — Oh ! il y a déjà longtemps qu’ils sont morts. Ho ! jam de longe ili estas mortintaj.

Passé rapproché. — Quand l’action vient de se faire, c’est-à-dire quand, en français, nous employons les expressions je viens de…, je venais de…,