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— Juliette ! disait Albert tout joyeux. Te voilà enfin revenue à moi.

« Fini alors, le grand sacrifice ?

— Je l’espère ! Tout dépend à présent de Léontine. Pourvu qu’elle sache bien manœuvrer.


Juliette tendit une lettre à sa mère (page 44).

— Oh ! C’est une femme d’attaque. Je ne l’aurais pas cru d’abord, mais la jalousie l’a galvanisée.

— Au fond je ne sais pas pourquoi, elle qui n’en a pas besoin, elle tient tant à un amant aussi naïf… moi, je lui ai dit, je lui laisse volontiers.

— Tu as mieux, pas, ma chérie ?

Et, sans se soucier de Robert et de Fernande, Albert prenait sa petite amie sur ses genoux, et ils commençaient à échanger des baisers.

— Eh là !… fit Robert… Tenez-vous un peu… Nous n’avons pas le temps de faire des bêtises.

— C’est dommage ! dit Juliette.

— Tiens ! répliqua Fernande. Tu as eu pourtant ta part de caresses et d’amour la nuit dernière.

« Qu’est-ce que nous dirons, alors, Robert et moi qui sommes restés sages à cause de vous ?